Christophe

 

Christophe.L , témoin de nos envies de vivre ( par Kristof écrivain )

Extrait du magazine « Instant V » n° 2

 

En allant aux confins du réel, Christophe Labyd nous propose un nouveau panorama, avec un fond informatif ; un pont, une avenue, un rue, une place, non englué, qui met en valeur l’humain, l’être animé, vivant, qui est la constante, l’élément catalyseur. Qu’il soit seul ou accompagné d’un ami photographe, le plus souvent, seul, à marcher de-ci de-là, à errer apparemment comme un piéton égaré, c’est un marcheur qui au lieu de se perdre, se retrouve, dans chaque moment extraordinaire que la ville délivre de manière aléatoire, chaque fois qu’il a la sensation de le toucher physiquement d’un simple clic !Entré dans le noir et blanc très jeune, il a su préserver, avec la même ferveur, la fraîcheur juvénile de son regard, autrement dit, son émerveillement inépuisable,et la passion de ses débuts, inondant ainsi de noir et blanc ses photos. Ce choix lui permet de privilégier de la sorte, la composition, le travail sur les ombres et les lumières, en profondeur, libérés des perturbations que peuvent engendrer les couleurs. Le résultat obtenu va au-delà de nos espérances, on y sent les palpitations d’une artère passante, l’intensité de l’histoire qu’il nous offre, on y devine la charge affective sous-jacente ainsi que les émotions prises à la source.

 

L’œuvre photographique de Christophe Labyd se construit sur des départs, sous un même horizon, de sa ville de banlieue, qu’il quitte provisoirement, pour une autre ville proche, la capitale, Paris, vers laquelle il accourt, comme aimanté, soumis à son attraction irrésistible.Il part sans but précis, vers un nouvel ici, mais avec ce devoir impérieux de chercher, pour accéder à ce qu’il veut étreindre, une image fragile à restituer, un mystère de la vie, une singularité urbaine. Il est ainsi, prêt à fondre comme un aigle, non pas sur sa proie, mais sur la scène, le spectacle du quotidien, qui l’émerveillera, espère-t-il, à un instant précis, car ce qui compte pour lui, c’est ce réel soudainement en accord avec sa quête, qu’il va pouvoir capturer en déclenchant son appareil, c’est être là, être au cœur de l’action, à l’épicentre.

 

Sait-il seulement que ses clichés nous enchantent ?

 

 

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